SFCO

Revue de littérature - Janvier 2014

Oral rehabilitation with dental implant in irradiated patients : a méta-analysis on implant survival

E. Schiegnitz , B. Al-Nawas , P. W. Kämmerer , K. A. Grötz

Clin Oral Investig. 2013 Nov 24.

 

La stabilisation par des implants, des prothèses  maxillo-faciales après exérèse carcinologique, est une technique de choix pour permettre une meilleure tolérance de celles-ci.  Or , ces implants doivent souvent être posés en terrain irradié. La littérature des années 1990 et 2000 montre des taux de succès moindre des implants sont posés en terrain irradié par rapport à ceux posés en tissu osseux sain. Ceci est expliqué par une hypocellularité , une fibrose et une dégénérescence graisseuse de la médullaire et par une altération de la micro vascularisation osseuse.

Cette méta analyse  est basée sur 9 études pertinentes qui évaluent le taux de succès de 6188 implants posés en terrain irradié entre 25 et 75 Gy et 1989 implants posés dans un os sain après une observation moyenne de 56 ± 34 mois.

Deux périodes ont été évaluées : 1990 à 2006 et 2007 à 2013. Ce cutoff a été imposée par le fait que les informations sur la nature de l’os implanté étaient incomplètes jusqu’en 2006 et que, à partir de 2007,  les évaluations étaient faites sur au moins 5 années.

En utilisant les études publiées de 2007 à 2013, cette étude montre qu’il n’y a pas de différence significative de taux de succès entre les implants posés en terrain irradiés et ceux posés dans un os sain, contrairement aux observations précédentes.

Cependant, le taux de succès  est plus faible lorsque les implants sont posés dans un os greffé et irradié , ce du fait de l’altération de la qualité osseuse, du volume osseux plus faible et de la revascularisation médiocre de l’os greffé par rapport à l’os natif.

 

Que retenir ?

Cette méta analyse montre la validité de l’implantation dans l’os natif irradié qui a toute sa place dans la réhabilitation maxillo-faciale, ce malgré les réticences régulièrement exprimées en France.

 

Update on coronectomy. A safer way to remove high risk mandibular third molars.

Renton T.

Dent Update. 2013 Jun;40(5):362-4, 366-8.

 

ADA Continuing Education: Coronectomy: A surgical option for impacted third molars in close proximity to the inferior alveolar nerve

Monaco, G, et al.

JADA April 2012 143(4): 363-369

 

Le risque de lésion neurosensorielle lors de l’avulsion des dents de sagesses mandibulaires dont les racines sont au contact ou à proximité du nerf alvéolaire inférieur, ne doit pas être négligé par le chirurgien.  La lésion de ce nerf s’accompagne de déficit sensitif de la région labiomentonnière, mais également de paresthésies ou dysesthésies et d’altérations des fonctions de la sphère orale, handicapant  de façon sévère les patients.

Aussi l’alternative à l’avulsion des dents de sagesses intimes avec ce nerf est la coronectomie. Cette technique largement utilisée aux Etats Unis et en Angleterre ne l’est que de façon confidentielle en France.  Elle vise à réaliser l’ablation de la couronne de la dent en laissant en place les racines.

De nombreuses études dont celle de Monaco G ont montré l’absence de complications nerveuses avec cette technique, l’absence de complication infectieuses.  Quelques cas de migration des racines nécessitant une réintervention sans risque nerveux ont été rapportés.

 

Que retenir ?

La coronectomie est une alternative valide à l’avulsion des dents de sagesse en cas de proximité radiculaire avec le nerf alvéolaire inférieur