A retrospective analysis of replacing dental implants in previously failed sites
(Analyse rétrospective de la remise en place d’implants sur sites ayant fait l’objet d’un échec implantaire)
Ofer Mardinger, Yonatan Ben Zvi, Gavriel Chaushu, Josep Nissan and Yifat Manor. Oral Surg Oral Med Oral Pathol Oral Biol 2012; 114: 290-293.
Les échecs implantaires, dont le taux durant la première année est compris entre 3 et 8% selon les auteurs, peuvent remettre en question un projet de réhabilitation par prothèse fixée. Si tel est le cas, le maintien du projet de réhabilitation nécessite alors la mise en place d’un nouvel implant sur le site siège de l’échec. Malgré le peu d’informations disponibles dans la littérature rapportant un taux de « survie » inférieur à celui d’une première implantation, cette approche est de plus en plus pratiquée.
L’objet de cette l’étude a été d’évaluer le taux de succès des implants placés sur un site siège d’un premier échec et d’évaluer les facteurs pouvant y être associés.
Cent quarante quatre patients ((60 hommes et 84 femmes) âgés de 31 à 73 ans ont fait l’objet de la remise en place d’un implant sur le site d’un premier échec. Un suivi de 48 mois en moyenne a été réalisé.
Les résultats de cette étude ont montré après un 1er échec un taux de survie de 93% (133/144) et de 85% après un 2ième échec. Parmi les paramètres à considérer, il semble que le temps écoulé avant l’échec initial puisse être à l’origine d’une perte osseuse différente notamment en raison d’une exposition plus ou moins longue à l’infection. Une hyperossification en réaction à l’inflammation chronique pourrait aussi être à l’origine de la qualité osseuse notamment à la mandibule.
Bien que cette étude présente quelques insuffisances en particulier concernant les caractéristiques du premier échec et les causes potentiellement attribuables, les résultats observés doivent encourager les praticiens à renouveler une pose implantaire après un premier échec voir après un deuxième échec tout particulièrement si le projet de réhabilitation prothétique devait être remis en cause.
Does computed tomography prevent inferior alveolar nerve injuries caused by lower third molar removal?
(Le scanner peut-il permettre de prévenir les lésions du nerf alvéolaire inférieur causées par l’avulsion des troisièmes molaires mandibulaires ?)
Gemma Sanmarti-Garcia, Eduard Valmaseda-Castellon and Cosme Gay-Escoda.
J Oral Maxillofac Surg 2012; 70: 5-11.
En raison du nombre de 3ième molaires (3M) présentant une superposition des racines et la présence d’un canal mandibulaire large, la systématisation du scanner (CT) engendre une augmentation du coût des soins et de l’irradiation des patients toutefois moins conséquente avec le cone-beam. Bien qu’à ce jour de nombreux rapports insistent sur les avantages du CT pour déterminer la relation entre la 3M et le nerf alvéolaire inférieur (NAI), alors qu’aucune étude n’a montré une diminution de la prévalence ou de la sévérité des lésions du NAI résultant d’un CT pré-opératoire, l’utilité du CT versus la radiographie panoramique (RP) se pose car 1/ très souvent la technique chirurgicale n’est pas modifiée 2/ le CT ne permet pas toujours de bien identifier le canal mandibulaire et 3/ le CT semble avoir une valeur prédictive positive faible de lésion du NAI.
L’objectif de cette étude rétrospective a été d’évaluer sur une cohorte de 150 patients (95 avec une RP constituant le groupe contrôle et 55 avec CT), l’utilité du CT dans la prévention ou la diminution de la sévérité des lésions du NAI lors de l’avulsion d’une 3M présentant sur la RP une relation étroite avec le NAI.
Les résultats ont montré que 6 avulsions (4%) dans le groupe RP et 15 avulsions (10%) dans le groupe CT pré-opératoire ont été à l’origine d’une atteinte du NAI. Si les signes radiographiques (assombrissement des racines, rétrécissement du canal…) ont été associés à plus de demandes de CT, celui-ci n’a pas semblé pas être à l’origine d’une diminution du risque de produire une lésion du NAI.
Si certains auteurs préconisent un CT en présence d’au moins 2 signes de proximité dent-canal associés à une inclusion horizontale profonde, que d’autres recommandent un CT quand la RP révèle un apex en regard de la moitié inférieure du canal ou positionné sous la paroi inférieure ou lorsque le liseré canalaire n’apparaît pas clairement, les résultats de cette étude, en accord avec certains auteurs, montrent que les données issus du CT ont une incidence minimale sur l’approche chirurgicale et la morbidité et qu’ils ne permettent pas d’en recommander une utilisation systématique car la plupart des patients qualifiés à haut risque sur la RP ne présentent pas de complications post-opératoires.
Même si en lui-même le CT ne semble pas significativement diminuer la prévalence des atteintes du NAI, il peut toutefois en présence de plusieurs facteurs de risque pas seulement radiographiques, aider dans la décision et probablement (dans peu de cas) dans le changement de procédure chirurgicale.